Les grandes fêtes liturgiques

Publié le par Père Jean-Pierre



sur : http://www.orthodoxworld.ru/french/feasts/index.htm

La Grande et Lumineuse PâqueLa Grande et Lumineuse Paque

" Jour unique et saint, roi et seigneur des jours, fête des fêtes, solennité ! … ". Ainsi chantons-nous dans la huitième ode des matines de Pâques. Le dimanche de la Résurrection a été appelé la " solennité des solennités ". Il serait théologiquement inexact de dire que Pâques, absolument parlant, est la plus grande des fêtes chrétiennes.

Nativité de la Vierge Marie

Nativité de la Vierge MarieL’année liturgique comporte, outre le cycle des dimanches et le cycle des fêtes commémorant directement Notre Seigneur, un cycle des fêtes des saints. La première grande fête de ce cycle des saints que nous rencontrons après le début de l’année liturgique est la fête de la nativité de la bienheureuse Vierge Marie, célébrée le 8 septembre. Il convenait que, dès les premiers jours de la nouvelle année religieuse, nous fussions mis en présence de la plus haute sainteté humaine reconnue et vénérée par l’Église, celle de la mère de Jésus-Christ.

Exaltation de la Sainte Croix. Archimandrite ZenonL’Exaltation de la Sainte Croix

Au seuil de l’année liturgique, nous avons rencontré la bienheureuse Vierge Marie ; nous y rencontrons aussi la croix du Sauveur. Ces deux thèmes ne sauraient être absents de notre prière et de notre méditation sans un appauvrissement de celles-ci. Peu de jours après la nativité de Marie, L’Église célèbre la fête de l’exaltation de la croix (14 septembre).

La Présentation au Temple de la Vierge MarieLa Presentation au Temple de la Vierge Marie

Quelques jours après le commencement de l’Avent, l’Église célèbre la fête de la Présentation de la Sainte Vierge au Temple (21 Novembre). Il est juste que, au début du temps de préparation à Noël, notre pensée se porte vers la Mère de Dieu, dont l’humble et silencieuse attente doit être le modèle de notre propre attente pendant l’Avent. Plus nous nous rapprocherons de Marie pas notre prière, notre docilité, notre pureté, plus se formera en nous Celui qui va naître.

La Nativité du ChristLa Nativité du Christ. Suzdal. XVI siecle

La célébration de la naissance du Christ a été introduite dans le calendrier ecclésiastique à une date relativement tardive. L’Église des premiers siècles insistait sur l’Épiphanie, première manifestation glorieuse du Sauveur, plutôt que sur sa naissance, événement en quelque sorte privé et enveloppé d’une certaine pénombre, – quoique cette pénombre fût déjà traversée par des rayons de la lumière divine.

La ThéophanieLa Théophanie

Le 6 janvier, jour de la Théophanie ou de l’Épiphanie, est – après Pâques et la Pentecôte – la plus grande fête du calendrier des Églises de rit byzantin. Elle est même supérieure à la fête de la Nativité du Christ. Elle commémore le baptême notre Seigneur par Jean dans les eaux du Jourdain et, plus généralement, la manifestation publique du Verbe incarné au monde.

Présentation du Christ au TemplePrésentation du Christ au Temple

D’après la loi de Moïse (Lv 12, 2-8), la mère d’un enfant mâle devait, quarante jours après la naissance, présenter l’enfant devant le tabernacle et offrir en holocauste, comme purification " de son flux de sang ", soit un agneau soit une paire de colombes ou de pigeons. La présentation d’un enfant premier-né avait aussi le sens d’un rachat, car tout premier-né, aussi bien animal qu’humain, était considéré comme appartenant à Dieu (Nb 18, 14-18). Marie et Joseph obéirent à ce précepte de la loi.

AnnonciationAnnonciation

La plus grande des fêtes qui se rencontre en cette période de l’année [le Carême] est assurément la fête de l’Annonciation de la maternité divine faite par l’ange Gabriel à la Théotokos, la très sainte Vierge Marie. Une phrase des chants de matines résume toute la signification de cette fête : " Le mystère éternel est révélé aujourd’hui ; le Fils de Dieu devient Fils de l’homme… ".

Transfiguration du ChristTrasfigurazion du Christ. Novgorod. XV siecle

La deuxième des grandes fêtes d’été est la Transfiguration de Notre Seigneur Jésus-Christ, que nous célébrons le 6 août. Les textes de l’Ancien Testament que nous entendons au cours des vêpres, le soir du 5 août, nous préparent à comprendre le mystère de la Transfiguration. Nous entendons tout d’abord (Ex 24, 12-18) le récit du séjour de Moïse sur le Sinaï, lorsqu’il y passa quarante jours et quarante nuits.

Dormition de la Mère de DieuDormition de la Mère de Dieu

La troisième des grandes fêtes d'été est la commémoration de la mort de la Bienheureuse Vierge Marie, appelée en langage liturgique la " Dormition " de Notre-Dame. C'est, du point de vue liturgique, la plus importante des fêtes de la Vierge. Elle est précédée par un jeûne de deux semaines, le " Carême de la Mère de Dieu ", analogue à celui qui précède la fête de Saint Pierre et Saint Paul ; ce carême commence le 1er août et dure jusqu'au 14 août inclus. La fête elle-même a lieu le 15 août.

Entrée du Christ à JérusalemEntree du Christ a Jerusalem

Le samedi de Lazare occupe une place très spéciale dans le calendrier liturgique. Il est en dehors des quarante jours de pénitence du Carême ; il est aussi en dehors des jours douloureux de la semaine-sainte, – ceux inclus entre le lundi et le vendredi. Avec le dimanche des Rameaux, il forme un court prélude joyeux aux jours douloureux. Un lien topographique l’unit au dimanche des Rameaux : Béthanie est le lieu de la résurrection de Lazare et aussi le point de départ de l’entrée de Jésus à Jérusalem.

Ascension du ChristAscension du Christ

Le mercredi qui suit le cinquième dimanche après Pâques est le jour où, selon la terminologie liturgique, nous " prenons congé " de la fête de Pâques. Nous commémorons le dernier jour de la présence physique du Christ ressuscité parmi ses disciples ; et pour honorer cette présence, pour honorer encore une fois la Résurrection, l’Église, en ce mercredi, répète intégralement l’office du dimanche pascal. Et maintenant nous touchons au quarantième jour après Pâques, au jeudi où l’Église célèbre la fête de l’Ascension.

Pentecote. Novgorod.Pentecôte

« Voici que nous célébrons la fête de la Pentecôte, la venue de l’Esprit, l’accomplissement de la promesse ainsi que de notre espérance ». C’est en ces termes que l’Église aux vêpres de la Pentecôte, le samedi soir, nous invite à entrer dans l’atmosphère de cette très grande fête que nous célébrons le septième dimanche après Pâques et qui n’est pas inférieure à Pâques elle-même.

Publié dans Théologie

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article