Lectures du dimanche 13 janvier

Publié le par Père Jean-Pierre


Métropole Orthodoxe Roumaine d’Europe Occidentale et Méridionale-151


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DIMANCHES ET FETES n° 151


Dimanche 13 janvier 2008. Dimanche après la Théophanie, 33ème après Pentecôte, 18ème après la Croix. Ton 8. Mémoire de saint Hilaire de Poitiers et des saints et victorieux martyrs Ermile et Stratonique.


Tropaire de la Résurrection, t. 8 : Tu es descendu des hauteurs,/ ô Plein de bonté !// Tu as accepté l’ensevelissement de trois jours,+ afin de nous délivrer de nos passions,/ ô notre Vie et notre Résurrection, Seigneur, gloire à toi !//


Tropaire du baptême du Christ (Epiphanie, ou Théophanie), t. 1 : Pendant ton baptême dans le Jourdain, ô Christ,/ fut manifesté l’adoration due à la Trinité.// Car la voix du Père te rendit témoignage en te nommant le Fils bien aimé,+ et l’Esprit, sous forme de colombe,/ confirmait la vérité de cette parole.// Christ Dieu qui es apparu et qui as illuminé le monde,/ gloire à toi !//


Tropaire (s) de l’église


Tropaire de saint Hilaire, t.3 : Comme un des piliers de l’Orthodoxie,+ tu soutins, dans l’Eglise, l’enseignement d’Athanase,/ ce champion de la vraie foi:// proclamant, toi aussi, le Fils de même nature que le Père,/ de l’arianisme tu as préservé l’Occident.// Intercède, saint Hilaire, auprès de notre Dieu/ pour qu’Il accorde à nos âmes la grâce du salut !// Gloire…


Kondakion de saint Hilaire, t.3 : Sans ménager tes peines et la sueur de ton front,/ tu extirpas de ton domaine les ronces de l’hérésie ;// et comme un gai laboureur, Hilaire,+ joyeusement en bonne terre tu as semé, au souffle de l’Esprit,/ la semence de la vraie foi:// arrosée par l’eau vive du Verbe de même nature que le Père divin,/ elle a nourri les adorateurs de l’indivisible Trinité.// Et maintenant…


Kondakion de la Théophanie en ton 4 : En ce jour de l’Epiphanie+ l’univers a vu ta gloire,/ car, Seigneur, Tu t’es manifesté et sur nous resplendit ta lumière.// C’est pourquoi en pleine connaissance/ nous te chantons : « Tu es venu et t’es manifesté, Lumière inaccessible ! »//


Prokimenon du dimanche après la Théophanie, t. 1 : Que ta miséricorde, Seigneur, vienne sur nous,/ comme nous avons mis en toi notre espérance !// V : Exultez, les justes, dans le Seigneur ; aux hommes droits convient la louange ! Et du saint, t.4 : Ma bouche va faire entendre la sagesse,/ et mon cœur médite de prudents avis.// V : Ecoutez ceci, toutes les nations ! Prêtez l’oreille, tous les habitants de l’univers.


Epître du dimanche après la Théophanie: Ephésiens 4, 7-13 et pour le saint: Hébreux 7, 26 à 8, 2

Frères, chacun de nous a reçu un don particulier, conformément à ce que le Christ a donné. Comme le déclare l’Ecriture: „Quand Il est monté sur les hauteurs, Il a emmené des prisonniers avec lui; Il a fait des dons aux hommes”. Or, que veut dire „Il est monté”? Cela veut dire qu’Il est d’abord descendu dans les régions les plus profondes de la terre. Celui qui est descendu est le même que Celui qui est monté au plus haut des cieux afin de combler tout l’univers. C’est lui qui a fait des dons particuliers aux humains: Il a donné aux uns d’être apôtres, à d’autres d’être prophètes, à d’autres encore d’être évangélistes, pasteurs ou enseignants. Il a agi ainsi pour préparer les membres du peuple de Dieu à accomplir la tâche du service chrétien, pour faire progresser le Corps du Christ dans la foi. De cette façon, nous parviendrons tous ensemble à l’unité de notre foi et de notre connaissance du Fils de Dieu; nous deviendrons des adultes dont le développement atteindra à la stature parfaite du Christ.


Alléluia du dimanche après la Théophanie, t. 5: Tes miséricordes, Seigneur, éternellement je les chanterai ; de génération en génération ma bouche annoncera ta vérité. V : car Tu as dit : « la miséricorde est un édifice éternel. » Dans les cieux est préparée ta vérité. Et du saint, t.4 : La bouche du juste médite la sagesse, et sa langue redit ce qui est juste. – La loi de Dieu est dans son cœur, ses pas ne trébucheront pas.


Evangile du dimanche après la Théophanie: Matthieu 4, 12-17 et du saint: Jean 10, 9-16

En ce temps-là, quand Jésus apprit que Jean avait été mis en prison, Il s’en alla en Galilée. Il ne resta pas à Nazareth, mais alla demeurer à Capernaüm, ville située au bord du lac de Galilée, dans la région de Zabulon et de Nephtali. Il en fut ainsi afin que se réalisent les paroles du prophète Isaïe qui dit: „Région de Zabulon, région de Nephtali, en direction de la mer, de l’autre côté du Jourdain, Galilée qu’habitent les non Juifs! Le peuple qui vit dans la nuit verra une grande lumière! Pour ceux qui vivent dans le sombre pays de la mort, la lumière apparaîtra!” Dès ce moment, Jésus se mit à prêcher en disant: „Convertissez-vous, car le Royaume des cieux est tout proche!”


În vremea aceea, Iisus, auzind cà Ioan a fost întemnitat, a plecat în Galileea. Si pàràsind Nazaretul, a venit de a locuit în Capernaum, lângà mare, în hotarele lui Zabulon si Neftalim, ca sà împlineascà ce s-a zis prin Isaia proorocul care zice : « Pàmântul lui Zabulon si pàmântul lui Neftalim spre mare, dincolo de Iordan, Galileea neamurilor ! Poporul care stàtea în întuneric a vàzut luminà mare si celor ce sedeau în latura si umbra mortii luminà le-a ràsàrit ». De atunci a început Iisus sà propovàduiascà si sà spunà : « Pocàiti-và, càci s-a apropiat împàràtia cerurilor ».


Mégalynaire en ton 2 : Magnifie, ô mon âme, celui qui a reçu du Précurseur le baptême ! Merveille qui dépasse tout esprit, ton enfantement, Epouse immaculée ! Par toi, Mère bénie, ayant trouvé le salut, nous t’offrons un chant d’action de grâce mérité, et comme Bienfaitrice nous t’acclamons !


Koinonikon du dimanche (Louez le Seigneur…) et du saint, t.8 : En mémoire éternelle sera le juste, il ne craindra pas l’annonce du malheur.


Catéchèse avec Hilaire de Poitiers: « En regardant autour de moi, je me suis demandé quel pourrait être le but spécifique d’une vie humaine et sa valeur par rapport à Dieu, afin de découvrir ce que, de par son donné naturel ou de par l’acquis des sages, une vie d’homme pouvait apporter à notre intelligence de vraiment digne du don divin qui lui a été accordé. Je me rendis compte alors que, selon l’opinion commune, plusieurs biens semblent utiles et enviables. Oui, aujourd’hui comme par le passé, deux valeurs paraissent être l’idéal suprême des mortels : le loisir joint à la richesse… Ces biens semblent donc contenir les charmes les plus grands et les plus alléchants de la vie … Mais, je le constate, la plupart des hommes ont rejeté ce genre de vie stupide et digne des bêtes… En s’élevant, par leur enseignement et leurs actions, à certaines vertus de patience, de tempérance, de clémence, des hommes ont jugé que bien agir et bien penser, c’était bien vivre. Non, estiment-ils, un dieu immortel ne saurait nous donner une vie qui n’aboutit qu’à la mort !... Or mon âme… désirait aussi connaître Dieu… j’estimais m’ennoblir en me mettant à son service, je reportais sur lui tout mon espoir, au milieu des malheurs de la vie présente, je me reposais en sa bonté comme en un port accessible et très sûr. Mon coeur brûlait donc d’un désir très ardent de m’instruire à son sujet et de le connaître… Je ruminais ces pensées et bien d’autres du même genre, lorsque je tombai sur les livres que la foi des Hébreux tient pour avoir été écrits par Moïse et les prophètes. Je lus le témoignage que le Dieu créateur se rend à lui-même en ces termes : ‘Je suis Celui qui est’, et encore : ‘Voici ce que tu diras aux enfants d’Israël : Celui qui est m’a envoyé vers vous (Ex 3, 14). Une définition si sage de Dieu me remplissait d’admiration : dans un langage parfaitement adapté à l’intelligence humaine, elle traduisait l’incompréhensible connaissance de la nature divine… Si la foi se sert de l’intelligence dans sa nécessaire recherche religieuse, celle-ci doit céder le pas devant l’infini de l’éternelle puissance… et c’est le fruit, non de la raison, mais d’une puissance infinie, que Dieu naisse de l’Homme » (La Trinité, I, 1-3) 
Le 13 janvier, mémoire de notre Saint Père HILAIRE, Evêque de POITIERS

Fils d'un illustre patricien de la région de Poitiers, Saint Hilaire fut élevé dans le paganisme;« mais son âme inquiète, sentant la nécessité d'un Dieu unique et éternel, restait insatisfaite de tous les systèmes et opinions qu'on lui proposait. Au cours de ses recherches et de ses lectures, il reçut les premières lueurs de la Vérité en lisant dans l'Ancien Testament le témoignage que Dieu se rend à Lui-même: (Je suis celui qui suis» (Exode 3:14). Il progressa encore dans la connaissance de Dieu, en reconnaissant que la beauté des créatures nous rend visible la beauté incompréhensible et combien plus élevée du Créateur. Mais ce n'est qu'en apprenant que le Verbe et Fils Unique de Dieu s'est fait chair pour nous libérer de la mort que, débordant d'allégresse, il parvint au terme de sa recherche, embrassa la doctrine de la Sainte Trinité et reçut la nouvelle naissance par le Saint baptême. Brûlant d'enthousiasme, il prêchait sans relâche la Vraie Foi, exhortait les païens à devenir Chrétiens et les Chrétiens à devenir des Saints. Il convertit aussi son épouse, qui consentit à ne plus l'aimer que comme une fille spirituelle quand il devint Prêtre, et persuada sa fille de préférer le mariage mystique avec le Christ à l'union terrestre.

Vers 350, lorsque l'Evêque de Poitiers vint à mourir, les fidèles le choisirent unanimement comme père et pasteur. Il enseignait son troupeau dans la vertu et la vraie foi avec un zèle infatigable. Quand l'empereur arien Constance prétendit imposer l'hérésie en Occident, Hilaire se dressa pour la défense de la Vérité. Se concertant avec d'autres Evêques, il excommunia ceux qui avaient accepté la déposition de Saint Athanase et se rendit auprès de l'empereur afin de lui témoigner de rattachement de la Gaule au Concile de Nicée. Le tyran punit son audace par le banissement au fond de l'Asie Mineure, en Phrygie. «On peut bien exiler les Evêques, déclara le Saint, mais peut-on exiler la Vérité?» Dans son exil, il travailla activement, non seulement à la confirmation de la Foi en Occident, par ses traités et sa correspondance, mais aussi à la réconciliation des Orientaux douloureusement divisés. Dans son magistral traité Sur la Trinité, composé entre 356 et 359, il a le premier fait entrer dans la langue latine les subtilités et les délicatesses de la pensée grecque. De tous les Pères latins, Saint Hilaire est certainement celui dont la pensée est la plus proche de celle des Pères grecs. Il se rendit au concile de Séleucie (359) et demanda d'affronter publiquement les Evêques hérétiques. Les ariens, effrayés de son influence, ne purent échapper à cette confrontation quen demandant à l'empereur son retour en Gaule. C'est ainsi que, grâce aux hérétiques d'Orient, il put regagner Poitiers, où la population lui réserva un accueil triomphal, et s'empressa de réparer les ravages causés par l'arianisme dans son diocèse et dans toute la Gaule, en usant d'indulgence et de miséricorde pour réconcilier avec l'Eglise ceux qui étaient tombés dans l'hérésie. Il alla même jusqu'à Milan combattre l'Evêque arien Auxence, mais les hérétiques parvinrent à l'en chasser. De retour à Poitiers, la paix revenue, il guida avec sagesse son troupeau spirituel sur les voies du Salut, en répandant sur lui en abondance la Grâce de Dieu. Un jour, une femme vint se jeter en larmes à ses pieds, en tenant dans ses bras son enfant mort sans Baptême. L'Evêque, pris de compassion, se prosterna alors en prière, et bientôt l'enfant ouvrit les yeux et revint à la vie. De temps à autre Saint Hilaire aimait à passer quelque temps au monastère de son disciple
Saint Martin (mémoire le 11 novembre), à Ligugé. Il suivait alors le mode de vie des moines et leur ascèse, s'associait à leurs prières et les nourrisait du pain de sa doctrine.

Il mourut en paix le 13 janvier 368. Peu avant son trépas, une lumière éblouissante avait rempli sa chambre, puis elle diminua progressivement et disparut à l'instant même de sa mort. Un des plus grands Pères de l'Eglise latine, Saint Hilaire a été justement appelé l'Athanase de l'Occident. Il a été particulièrement en honneur en France, où de nombreuses églises lui sont dédiées et où quantité de lieux portent son nom.

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