(AFP) - Le chef de la diplomatie turque dénonce des propos du patriarche orthodoxe

Publié le par Père Jean-Pierre

A rapprocher des articles précédents concernant les spoliations immobilières,la "réouverture" d'halki...no more comment !
P.Jean

19/12/2009 16:58
ANKARA, 19 déc 2009 (AFP) - Le chef de la diplomatie turque dénonce des propos du patriarche orthodoxe

Le chef de la diplomatie turque, Ahmet Davutoglu, a dénoncé des propos du patriarche oecuménique de Constantinople, Bartholomée Ier, le chef spirituel de l'orthodoxie, selon lequel les membres de sa communauté sont traités en Turquie comme "des citoyens de deuxième zone", "parfois crucifiés".

"Si le patriarche Bartholomée Ier a des plaintes à formuler à ce sujet, il peut les porter à l'attention des autorités compétentes qui feront ce qu'elles jugent nécessaires", a dit à des journalistes le ministre des Affaires étrangères, rejetant les accusations de discriminations religieuses de la part du gouvernement turc, issu de la mouvance islamiste.

Il répondait à une question sur un entretien accordé par le dignitaire religieux, qui représente la communauté orthodoxe, forte de 250 millions d'âmes dans le monde, à la chaîne de télévision américaine CBS et qui doit être diffusé dimanche dans son intégralité.

"Nous sommes traités (...) comme des citoyens de deuxième zone. Nous n'avons pas l'impression de jouir de la totalité de nos droits en tant que citoyens turcs", a notamment déclaré Bartholomée Ier en parlant de la minorité grecque orthodoxe, d'après des extraits de cette interview.

Le patriarche y rejette toutefois l'hypothèse d'un départ de Turquie, où il réside, déclarant : "c'est la continuation de Jérusalem et pour nous c'est une terre aussi sainte et sacrée. Nous préférons rester ici, même si (nous sommes) parfois crucifiés".

"Nous considérons l'utilisation de la comparaison avec la crucifixion comme étant extrêmement malheureuse (...) J'aimerais y voir un lapsus", a estimé M. Davutoglu. "Nous ne pouvons accepter des comparaisons que nous en méritons pas."

Le patriarcat oecuménique orthodoxe siège à Istanbul depuis l'Empire byzantin, qui s'est effondré en 1453 quand les Turcs se sont emparés de Constantinople, ex-Byzance (fondée par l'empereur Constantin en 330), aujourd'hui Istanbul.

Environ 2.000 Grecs orthodoxes vivent toujours en Turquie.

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