Saint Diadoque de Photicé : Les propos ascétiques. Cent chapitres
mardi 26 août 2008
propos ascétiques LXIX
Par ptit moine le mardi 26 août 2008, 06:00
Dans les débuts, d'ordinaire, la grâce illumine l'âme, en lui donnant une perception intense de sa lumière ; mais dans la suite du combat spirituel, le plus souvent, c'est en secret qu'elle réalise ses opérations mystérieuses dans l'âme contemplative. Ainsi, elle nous remplit de joie au moment où elle nous lance sur la trace des contemplations divines, en nous appelant de l'ignorance à la science, mais, au milieu des combats, elle maintient notre science à l'abri de la vaine gloire. Il convient donc de modérer notre affliction quand nous nous croyons abandonnés, pour nous amener à plus d'humilité et à plus de soumission devant la gloire du Seigneur, mais aussi de savoir nous réjouir au moment favorable, lorsque nous sommes soulevés par une bonne espérance.
lundi 25 août 2008
propos ascétiques LXVIII
Par ptit moine le lundi 25 août 2008, 06:00
Le plus souvent, notre esprit supporte avec peine la prière, parce qu'étroite et resserrée est la vertu de prière, mais pour la théologie, il s'y adonne avec joie parce que larges et amples sont les contemplations divines. Donc, pour éviter de laisser le champ libre à notre esprit pour multiplier les paroles ou pour s'envoler à l'excès dans sa joie, livrons-nous le plus souvent possible à la prière, à la psalmodie, à la lecture de l'Ecriture Sainte, sans négliger les méditations d'hommes instruits qui affirment leur foi dans leurs paroles.
dimanche 24 août 2008
propos ascétiques LXVII
Par ptit moine le dimanche 24 août 2008, 06:00
Tous les dons de notre Dieu sont très bons et nous procurent toute bonté, mais rien n'enflamme notre cœur et ne l'entraîne à l'amour de Sa bonté autant que la théologie. Germe printanier de la grâce divine, elle accorde aussi à l'âme des dons qui sont absolument premiers. D'abord, en effet, elle nous dispose à mépriser avec joie tout l'attachement à cette vie, à la pensée que à la place de nos désirs périssables, nous trouvons dans la Parole de Dieu une richesse qui dépasse toute expression. Ensuite, elle illumine notre esprit, de son feu transformant et l'associe aux esprits liturgiques.
samedi 23 août 2008
propos ascétiques LXVI
Par ptit moine le samedi 23 août 2008, 06:00
C'est en fonction des biens que nous avons que le Seigneur nous demandera compte de notre compassion et non en fonction de ceux que nous n'avons pas. Si donc ce que je peux donner sur un long espace de temps, je le distribue bonnement, par crainte de Dieu, en peu de temps, en quoi pourrais-je encore encourir des reproches, moi qui n'ai plus rien ? Mais quelqu'un dira : « D'où viendront désormais les secours pour les pauvres, habitués à recevoir de nous, jour après jour, des dons modestes ?»
vendredi 22 août 2008
propos ascétiques LXV
Par ptit moine le vendredi 22 août 2008, 06:00
C'est une détermination bien appropriée et utile en tous points, sitôt connu le chemin de la piété, que de vendre tous nos biens, pour distribuer l'argent ainsi obtenu, selon le commandement du Seigneur, et de ne pas en venir, sous prétexte de vouloir obéir en tout aux commandements divins, à négliger ce précepte salutaire.
jeudi 21 août 2008
propos ascétiques LXIV
Par ptit moine le jeudi 21 août 2008, 06:00
Il ne faut pas, ai-je entendu dire par certains hommes de piété, laisser le premier venu s'emparer des biens que nous possédons pour subvenir à nos besoins ou pour soulager les pauvres, surtout si ce sont des chrétiens qui nous lèsent ainsi : ceci pour ne pas porter la responsabilité des fautes commises envers nous, si nous faisons preuve de trop d'indulgence à l'égard de ceux qui nous font du tort.
mercredi 20 août 2008
propos ascétiques LXIII
Par ptit moine le mercredi 20 août 2008, 06:00
Celui qui a eu part à la science sainte et qui a goûté à la bonté de Dieu, doit s'interdire de plaider en justice ou d'engager un procès contre quiconque, même si on le dépouille du vêtement qui le recouvre. En effet, la justice rendue par les magistrats de ce monde est inférieure en tout point à la justice de Dieu ; bien plus, elle perd toute valeur et en face de la justice de Dieu.