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DIOCESE DE CHERSONESE 07 octobre 2007
Le pape et patriarche Théodore II d'Alexandrie est arrivé à Moscou le 6 octobre 2007 à l'invitation de l'Eglise orthodoxe russe. Il a été reçu à l'aéroport par le patriarche Alexis de Moscou et de toute la Russie et de nombreux évêques et prêtres.
Le pape d'Alexandrie célébrera avec le patriarche de Moscou la liturgie de Saint Serge de Radonège le lundi 8 octobre à la laure de Serguéiev Possade et participera au colloque consacré aux 90 ans du rétablissement du patriarcat en Russie.
lun. 08 oct. 2007
Mgr Cyrille de Smolensk, directeur du Département des relations extérieures du Patriarcat de Moscou, qui a accompagné le patriarche russe Alexis lors de sa visite en France du 2 au 4 octobre, a donné jeudi dernier une conférence de presse dans les locaux des Éditions du Cerf.
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Alexis II à Paris : quelques leçons paradoxales d’une visite en lame de fond. Sur la question de l’ADN et le silence de l’orthodoxie. Le scandale d’EADS ou l’argent- Roi.
Notre- Dame noire de monde, quelques dizaines d’éminences et des milliers de fidèles réunis autour du patriarche de Moscou et de l’archevêque de Paris pour vénérer ensemble la Couronne d’Epines : telle est l’image que l’on retiendra de la visite en France d’Alexis II qui est ainsi devenue une rencontre avec la France, où la dimension œcuménique l’a emporté, par la force de l’événement liturgique, sur toute autre considération, politique ou ecclésiastique, internationale ou interorthodoxe – quitte d’ailleurs à balayer au passage les limites et restrictions dont certains institutionnels de l’Eglise russe avaient cru bon de baliser l’exercice. D’où, aussi, les quelques leçons paradoxales que l’on peut tirer de cet événement sans égal dans les annales de l’orthodoxie française depuis la Chute du Mur de Berlin, même s’il s’est déroulé en partie – hélas- sans elle, voire à son encontre. Car il y est bien allé d’une lame de fond dépassant les visées de ses protagonistes –concepteurs ou contradicteurs.
1. En vertu de la conception du temps long qui anime la conscience de l’Orient chrétien, les chemins qui mènent à Rome passent, pour les Russes, par Paris. Surprise, peut – être, du côté de la conférence épiscopale, mais pour Alexis II la France demeure le pays des cathédrales, de Saint Louis, de Jeanne, et de leurs escortes à travers les âges. Vu de Moscou, Paris a toujours incarné, en effet, la nation catholique par excellence – appréhension que justifient amplement le souvenir de la Guerre de Crimée comme la grande alliance ratifiée dans les tranchées, mais aussi l’exil des Jésuites sur les rives de la Neva et des professeurs de la Laure de la Trinité sur les bords de la Seine, sans oublier la confluence des théologiens, et de leurs théologies à leur suite, à la veille de Vatican II (De Lubac, Daniélou, Congar d’un côté ; Lossky, Florovsky, Afanassiev de l’autre) survenant à celle des révolutions, des arts, et du goût. Or c’est ainsi que l’a compris Rome, le Saint- Siège n’ayant pas ménagé ses efforts dans l’affaire. Première leçon : il n’y a pas d’orthodoxie ou de catholicisme désincarnés qui, face à la crise spirituelle de l’Europe, pourraient faire l’économie du fait national.
Un colloque sur la contribution de la théologie à l’Europe s’est tenu du 27 au 29 septembre à Tartu en Estonie. Le professeur archimandrite Grigorios (Papathomas) et le professeur Stefan Munteanu y ont représenté l’Institut de théologie orthodoxe Saint-Serge, dont la rentrée aura lieu demain. Un compte rendu se trouve sur cette page.
Un album de 196 photographies de la visite du patriarche Alexis II à Paris est en ligne ici avec nos autres albums.