Sentences
de la charité 3-LXXII
Par ptit moine le mardi 29 janvier 2008, 06:00 - sentences - Lien permanent
C'est Dieu qui a créé le monde visible et l'invisible, Lui aussi, évidemment, qui a fait Lui-même l'âme et le corps. Or si le monde visible est si beau, que doit donc être l'invisible ! Et si l'invisible est préférable au visible, combien plus excellent encore Dieu qui les a faits tous deux ! Mais si le Créateur de l'univers surpasse en excellence toutes les créatures, comment expliquer que l'esprit délaisse le mieux pour s'attacher au pire : les passions charnelles ? N'est-ce pas que, de naissance orienté vers elles, accoutumé à elles, il n'a jamais connu l'expérience vraie de l'excellence suprême, du Transcendant ? Exerçons-le donc longuement à s'abstenir des plaisirs, à s'occuper au divin et, retiré peu à peu de son état, nous le verrons, à fur et à mesure de ses progrès dans les voies de Dieu, se trouver à l'aise et reconnaître sa véritable dignité ; en fin de quoi, tout son désir se tournera vers le divin.
Maxime le Confesseur : Troisième centurie
de la charité 3-LXXI
Par ptit moine le lundi 28 janvier 2008, 06:00 - sentences
Passion d'amour blâmable, celle qui occupe l'esprit aux réalités matérielles ; passion d'amour louable, celle qui l'attache au divin. Car en général, lorsqu'il s'arrête à un objet, l'esprit est à l'aise et là où il est à l'aise viennent converger ses désirs et son amour ; soit vers les réalités divines et spirituelles qui lui conviennent en propre, soit vers les réalités et passions charnelles.
Maxime le Confesseur : Troisième centurie
* la charité 3-LXX
Par ptit moine le dimanche 27 janvier 2008, 06:00 - sentences
Si nous nous adonnons à la contemplation spirituelle tout en n'ayant que très imparfaitement extirpé les causes de nos passions, et si nous n'y persévérons pas constamment en faisant d'elle notre occupation, bien vite nous nous orienterons de nouveau dans le sens des passions charnelles. Et nous n'en aurons recueilli d'autre fruit qu'une connaissance aride, mêlée de présomption, qui peu à peu en viendra à s'obscurcir elle-même, tandis que l'esprit se tournera tout entier vers les réalités matérielles.
Maxime le Confesseur : Troisième centurie
de la charité 3-LXIX
Par ptit moine le samedi 26 janvier 2008, 06:00 - sentences
Nous marchons par la foi, non par la vue (2 Cor. 5, 7) et nous ne connaissons que dans un miroir et en énigmes. Aussi devons-nous nous appliquer très soigneusement à cette connaissance : c'est à force de méditations et d'entretiens prolongés que nous la transformerons en l’habitude inébranlable de la contemplation.
Maxime le Confesseur : Troisième centurie